En Haïti, lutter contre la corruption se révèle, de jour en jour, une entreprise titanesque étant donné les racines si profondes et nombreuses de la corruption. Cette dernière est, parmi tant d’autres problèmes sociaux, un phénomène – à libeller par essence comme problème public – dont souffrent différents secteurs de la société. Au sens de l’article 5 de la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption, elle « s’entend de tout abus ou de toute utilisation faite à son profit ou pour autrui, de sa fonction ou de son occupation, par les personnes physiques ou morales au détriment de l’État, d’un organisme autonome, d’une institution indépendante, d’une collectivité territoriale, d’une organisation non gouvernementale ou d’une fondation bénéficiant d’une subvention publique, d’une entreprise privée avec participation de l’État ». Ainsi, cette présentation définitionnelle analytique décrit le soubassement de la corruption. En fait, par effet de la corruption, la contribution des citoyens aux dépenses publiques s’évapore à un point tel que l’État est rendu incapable de leur fournir les biens et services publics nécessaires auxquels ils ont droit. Et en guise de compensation des ressources publiques absorbées par la corruption, ils supportent constamment des augmentations d’impôts et de taxes.
La lutte contre la corruption doit être intégrée dans la politique publique nationale
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